Lecture : Mers mortes – Aurélie Wellenstein ⭐⭐⭐⭐⭐
Coucou ! Je reviens de nouveau avec un article lecture car je viens de finir un roman dont je voulais vous parler : Mers mortes de Aurélie Wellenstein, un roman fantastique mais surtout post-apocalyptique. C’est un livre que j’avais vu pas mal passer sur les blogs (ou comptes Insta) littéraires et c’est vrai que les revues et la couverture m’avaient pas mal intrigué.
Oural est l’un d’eux. Il est vénéré par les habitants de son bastion qu’il protège depuis la catastrophe. Jusqu’au jour où Bengale, un capitaine pirate tourmenté, le capture à bord de son vaisseau fantôme.
Commence alors un voyage forcé à travers les mers mortes… De marée en marée, Oural apprend malgré lui à connaître son geôlier et l’objectif de ce dangereux périple.
Et si Bengale était finalement la clé de leur salut à tous ?
Mon avis sur : Mers mortes de Aurélie Wellenstein
L’intrigue de ce roman a lieu dans un futur pas si lointain de notre présent. L’homme, en surexploitant les ressources naturelles, a réussi à faire disparaitre les mers et les océans, mais aussi tous les animaux marins (et terrestres). Il se passe alors un étrange phénomène : l’apparition régulière de marées fantômes qui submergent tout. Elles contiennent tous les animaux marins massacrés par les hommes qui reviennent sous forme de spectres pour prendre les âmes des humains survivants. Pour les contrer, les humains se regroupent en bastions et sont protégés par un (ou des) exorciste(s), qui vont repousser les spectres, voire les détruire.
Malheureusement, Oural, un jeune exorciste, va être enlevé par le capitaine Bengale qui navigue sur les marées avec un bateau pirate ensorcelé. Ce dernier a pour but de récolter les « grandes âmes » du monde dans un dessein bien précis (que je ne vous dirai pas ici, histoire de ne pas vous spoiler).
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Du coup, nous allons suivre les aventures de Oural sur le bateau naviguant à travers l’Europe du Nord (enfin, anciennement). On va traverser un monde de désolation totale, avec une chaleur intense, quelques rares poches d’eau, 2-3 animaux amaigris, des villes détruites… On y trouve également des zombies : des humains dont l’âme a été à moitié arrachés par les animaux fantômes et qui subsistent sur Terre car pas vraiment morts. Un monde plein de dangers de toutes parts.
Pour ma part, j’ai lu ce livre assez rapidement, toujours plus pressée d’avoir au but ultime de Bengale. J’ai trouvé l’intrigue très intéressante, avec le thème de l’écologie marine (surtout, mais pas que) abordé de cette manière dramatique. L’ambiance y est plutôt sinistre, très sombre. C’est un roman assez atypique mais aussi assez terrifiant. Il se veut percutant et pour moi, c’est plutôt réussi. J’ai vu que certains trouvaient le livre trop moralisateur. Mais pour ma part, ça allait. De toute façon, on sait bien qu’on ne va pas vers le mieux si on continue comme ça…
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Mais je dois vous prévenir, certaines scènes sont très difficiles à lire. J’avoue en avoir même sauté certaines. En effet, plusieurs fois dans le roman, Oural rêve et se met à revivre la fin tragique de certains animaux marins, morts par la cruauté des hommes (par exemple les requins dont on coupe vivants les nageoires). Certaines de ces horreurs ont d’ailleurs encore cours aujourd’hui. L’auteure a décrit les scènes avec une telle précision que je n’ai pu en lire qu’une seule, tellement ça m’a touché. Donc attention ⚠⚠⚠ Je n’ignore pas ce genre de pratiques épouvantables mais les lire, c’était au-dessus de mes forces.
« Ce qu’il avait vécu, via sa brève incarnation en requin, n’était pas une construction fantasmagorique de son esprit. C’était la réalité, un souvenir colporté à travers le temps, le traumatisme d’une mer à bout de forces et dont le désespoir continuait de résonner à la surface du monde, même après toutes ces années… »
Des petites choses m’ont par contre un peu chiffonnées. Tout d’abord, je suis restée un peu sur ma faim concernant les circonstances de la disparition de l’eau sur Terre, ou encore comment sont apparues les marées. Il manque pas mal d’informations sur le pourquoi du comment de ce monde désolé. Comment les animaux fantômes sont apparus ? Comment les derniers humains survivent-ils ? Comment pousse la nourriture ? J’aurais beaucoup aimé en savoir plus.
L’autre chose avec laquelle j’ai eu un peu de mal, ce sont les personnages. Je n’ai pas réussi à m’attacher à Oural, bien que ce soit le personnage principal. Je l’ai trouvé un peu énervant, assez tête à claques. Il change d’avis comme de chemise, veut partir, mais finalement reste. Limite, j’aurais préféré que Bengale soit le personnage central car je pense que ça aurait plus intéressant, notamment par rapport à sa fameuse mission et à sa nature assez spécifique (je ne vous en dis pas plus).
Mers mortes de Aurélie Wellenstein est un roman assez unique en son genre. Il porte sur un thème somme toute assez classique : l’écologie, mais amené d’une manière tout à fait originale, avec ce côté fantastique, les marées fantômes, les spectres etc. Ce livre m’a fait assez froid dans le dos par moments. Et même si certains points m’ont un peu déplu, je ne peux que vous recommander ce roman. Mais attention si vous êtes sensibles.
Et pour avoir d’autres avis, n’hésitez pas à aller lire l’article de Je lis donc je suis, ou celui de Two girls and books.
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