📚 Le fermier qui parlait aux carottes et aux étoiles – Julia Mattera
Encore une chronique littéraire aujourd’hui (j’ai pas mal de retard) sur un petit roman que j’ai trouvé totalement par hasard dans une boite à livres et qui m’a sorti de mes habitudes : Le fermier qui parlait aux carottes et aux étoiles de Julia Mattera, un roman feel-good et mignon.
Mon avis sur Le fermier qui parlait aux carottes et aux étoiles
Comme je vous l’ai dit, j’ai découvert ce roman dans une boite à livres. J’avais hésité à le prendre car il sortait complètement de mes habitudes livresques (fantasy). En plus, je ne suis pas très potager lol. Mais, Julia Mattera, jeune autrice alsacienne, a su me convaincre avec ce petit roman feel-good au bon goût de l’Alsace. Et quand je parle de bon goût, c’est aussi littéralement puisqu’on va beaucoup parler cuisine du terroir dans ce roman.
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Notre histoire commence dans une ferme-auberge alsacienne dans laquelle nous faisons la connaissance de Robert, un cinquantenaire aux allures bourrues et introverties, mais qui cache à l’intérieur de lui un gros nounours. Il voit la vie d’une manière particulière ce Robert. Il a une hyper sensibilité potagère qui fait du bien. Il voit les légumes comme des êtres doués de sentiments et dont il faut s’occuper en conséquence, y compris en les cuisinant. Par exemple, on ne cueille pas une carotte n’importe comment, ni n’importe quand.
Robert ne laisse personne entrer dans son monde, il n’aime pas les gens, hormis sa sœur Elsa et ses neveux. Pourtant, il va faire une exception pour Fatima et son fils Hassan qui viennent travailler l’été là à la ferme. Hassan a la même sensibilité que Robert et c’est par son intermédiaire que la carapace de Robert va petit à petit fissurer, pour finir par s’ouvrir complètement à l’arrivée d’une autre personne (je ne vous en dis pas plus). C’est vraiment touchant, surtout que Robert va tout faire pour lui transmettre cet amour de la nature.
C’est une osmose parfaite entre deux univers. L’assocaition des souvenirs de Fatima à une terre ancienne et fertile arrosée par les pluies alsaciennes. Par cette bouchée, Robert découvre pour la première fois le sens du mot « voyage ».
Honnêtement, je ne pensais pas être quelqu’un qui apprécie les romans feel- good, mais quelle belle découverte ! J’ai beaucoup aimé le personnage de Robert, avec ses grosses moustaches, et sa passion pour « Questions pour un champion ». On a envie d’aider Robert à aller de l’avant et découvrir au moins sa région, lui qui n’est plus sorti de sa ferme depuis des décennies.
L’histoire laisse aussi la part belle à la nature et à la consommation « raisonnée », en opposition complète avec notre mode de vie actuel (surconsommation, course permanente, parler pour ne rien dire). Avec Robert, nous sommes complètement immergés dans une vie simple, qui chérit ce que nous offre la nature.
Alors certes, certains pourraient trouver ce roman peut-être un peu niais et lent, mais je trouve au contraire que ce livre fait du bien, et nous permet de faire une pause dans notre quotidien. La plume de l’autrice y aide aussi pour beaucoup. Tout se lit facilement, on est transporté en Alsace dès les premières pages. Je comprends d’ailleurs pourquoi il y a un auto-collant « Coup de cœur » sur la couverture du roman !
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